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Cuba et le Venezuela : la diplomatie des pétrodollars

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Le président Hugo Chavez a annoncé que le Venezuela quittera la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) qu’il a qualifiés de “mécanismes de l’impérialisme” pour soumettre les pays en développement. “Nous n’avons plus besoin d’avoir un représentant dans ces organismes. Je veux signer tout de suite le document pour les quitter”, a dit Chavez lundi soir, lors d’un meeting durant lequel il a annoncé l’augmentation de 20 pour cent du salaire minimal national et la réduction de la journée de travail à 6 heures en 2010.

“Nous allons les quitter, nous ne voulons plus être là et qu’ils nous rendent l’argent, parce que maintenant ce eux qui nous en doivent”, a-t-il ajouté. Comme si ce n’était pas suffisant, le mandataire a asséné un autre coup au capital international après avoir occupé les puits pétroliers de la riche Bande de Orinoco, mettant fin à une décennie de présence étrangère.

En se détachant des organismes multilatéraux, la dette vénézuélienne avec les banques privées, qui atteint les 26 milliards de dollars, pourrait augmenter sur les marchés internationaux où elle est cotée, comme New York et Londres, étant donné que c’est le FMI qui émet les qualifications sur les risques de ces bons. Cependant, cet aspect semble peu préoccuper le gouvernement de Chavez, qui a réussi à accumuler plus de 29 milliards de réserves internationales et compte avec les hauts cours du pétrole pour maintenir un important niveau de revenus dans les prochaines années.

Lors du sommet de Barquisimeto, Chavez a offert du pétrole pour consolider l’ALBA (Alternative Bolivarienne pour l’Amérique latine et les Caraïbes).

Les pays de l’Alternative Boliviarienne, la Bolivie, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela ont décidé comme première mesure d’abandonner le Centre International d’Accord des Différents Relatifs aux Investissements (Ciadi), sorte de tribunal rattaché à la Banque Mondiale.

Le Venezuela a offert son pétrole comme impulsion aux mécanismes d’intégration basés sur des accords commerciaux. Chavez a proposé de créer un fonds régional pour favoriser les petits producteurs du Nicaragua, d’Equateur et de Haïti.

Au sommet de Barquisimeto (250 kilomètres au sud-ouest de Caracas) Hugo Chavez avec Evo Morales (Bolivie), Daniel Ortega (Nicaragua) et le vice-président de Cuba, Carlos lage, Chavez a offert de garantir tous leurs besoins en brut et de financer 50 pour cent de leur facture pétrolière.

L’offre très attrayante (déjà appliquée pour Cuba sous forme d’échange de services médicaux) consiste en un paiement à 90 jours de 50 pour cent de la facture, 25 pour cent à payer en 25 ans à un taux de 2 % par an, et les autres 25 % seront placés par l’entreprise publique Petroleos de Venezuela (Pdvsa) dans un fond ALBA pour des crédits dans le pays même, comme Chavez l’a expliqué.

Le Venezuela fournit déjà 92.000 barils quotidiens de pétrole à Cuba avec des facilités financières. Le président vénézuélien n’a pas spécifié le volume destiné au Nicaragua.

Evo Morales a aussitôt annoncé le retrait des pays de l’ALABA du CIADI en ces termes: “Les États qui font partis de l’ALBA se sont mis d’accord pour se retirer et pour dénoncer de manière conjointe la convention du Ciadi, en garantissant le droit souverain des peuples de régler l’investissement étranger dans leur territoire”. Le mandataire bolivien a expliqué que la décision a été prise parce que des entreprises étrangères qui ne s’acquittent pas des lois boliviennes ont décidé de recourir au Ciadi pour qu’il leur serve de protection.

Morales a expliqué qu’un examen des décisions du Ciadi, lié à la Banque mondiale, montre qu’il a toujours condamné les pays en faveur des entreprises, même quand celles-ci transgressent les lois.

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Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires

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Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.

« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».

Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).

Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).

Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).

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L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov

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La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.

L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).

La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.

En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.

Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.

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A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat

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Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.

Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.

« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.

Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».

Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.

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