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Tourisme : RSF manifeste devant le stand de Cuba

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Une trentaine de membres et d’amis de l’organisation de défense de la liberté de la presse ont pénétré dans l’enceinte du salon pour déployer des banderoles et coller des affiches demandant la libération de journalistes et blogueurs emprisonnés, devant les stands des trois pays. Les manifestants ont entouré de rubalise (ruban de signalisation) le stand de la Tunisie et accroché des souris informatiques à celui de l’Egypte. Le stand de Cuba a été recouvert de bandes noires symbolisant des barreaux de prison. Les militants de l’organisation portaient des tee-shirts “Cuba = prison”, “Tunisie = terre de répression” ou encore “Egypte = ennemie d’Internet”.

“Nous avons choisi ces pays car ils sont des ennemis de la liberté de la presse, mais également des destinations privilégiées des touristes. Nous souhaitons ainsi attirer l’attention des millions de vacanciers qui se rendent chaque année à Cuba, en Egypte ou en Tunisie sur la situation des professionnels de l’information qui y travaillent. Les touristes doivent connaître l’envers du décor. Derrière les plages et les palmiers, on cache des journalistes ou des blogueurs emprisonnés, des médias harcelés et des familles intimidées”, a déclaré Reporters sans frontières.

Quatre ans après la vague répressive de mars 2003, Cuba compte toujours 270 prisonniers d’opinion dont 25 journalistes, ce qui fait de l’île la deuxième prison du monde pour la presse après la Chine. La situation des droits de l’homme dans l’île n’a connu aucune amélioration, depuis que Fidel Castro a officiellement cédé les rênes de l’État à son frère Raúl, le 31 juillet 2006. La répression s’est même accentuée depuis l’automne dernier, avec une multiplication d’agressions, de perquisitions et de gardes à vue contre des journalistes indépendants.

Les journalistes cubains indépendants, emprisonnés ou non, ont connu un mois de mars particulièrement éprouvant. Vingt d’entre eux, toujours détenus depuis le “printemps noir” de mars 2003 et condamnés à l’époque à des peines comprises entre 14 et 27 ans de prison, continuent de subir les mauvais traitements de leurs gardiens, alors que leur santé s’est nettement dégradée.

Incarcéré à la prison de haute sécurité Kilo 8 à Camagüey (Centre-Est) et régulièrement frappé par le personnel pénitentiaire, Juan Carlos Herrera Acosta, de la Agencia de Prensa Libre Oriental (APLO), a entamé, le 7 mars dernier, une grève de la faim avec dix-sept autres détenus pour protester contre les conditions de détention. Son geste était également destiné à alerter sur son état de santé et ceux de ses collègues Alfredo Manuel Pulido López, de l’agence El Mayor et Normando Hernández González, directeur du Colegio de Periodistas Independientes de Camagüey (CPIC). Ce dernier, détenu à la prison Kilo 7 dans la même ville, est atteint de tuberculose et ne reçoit pas les soins requis. Il a refusé de s’alimenter depuis le 4 mars.

Le 7 mars, Laura Pollán Toledo, épouse d’Héctor Fernando Maseda Gutiérrez, 64 ans, cofondateur de l’agence Grupo de Trabajo Decoro, s’est plainte auprès du ministère de l’Intérieur des conditions du transfert de son mari de la prison d’Agüica (Ouest) vers un hôpital où il devait être opéré. En état d’extrême faiblesse, le journaliste a été placé trois heures au mitard avant d’être enchaîné au moment du transfert. L’ordre aurait été donné par le capitaine Emilio Cruz Rodríguez, dont Laura Pollán Toledo a dénoncé le “sadisme”.

Condamné en 2003 à 20 ans de prison, Ricardo González Alfonso, directeur de la revue De Cuba et correspondant de Reporters sans frontières, est toujours en salle de convalescence à l’hôpital militaire du Combinado del Este (La Havane), depuis les trois interventions chirurgicales qu’il a dû subir en décembre 2005.

Arrêté et emprisonné depuis le 23 janvier 2007, Ramón Velázquez Toranso, de l’agence Libertad, a été placé le 3 mars dernier dans un camp de travaux forcés de la province de Las Tunas (Est). Sa femme et sa fille se sont vues répondre à leur demande d’explications que le transfert relevait d’un “ordre de la Sécurité de l’État”. Le journaliste purge une peine de trois ans de prison pour “dangerosité sociale pré-délictueuse”.

Le 2 mars, Ahmed Rodríguez Albacia, de l’agence Jóvenes sin Censura, a été arrêté par la Sécurité de l’État alors qu’il se rendait à une exposition à La Havane avec un groupe de jeunes. Le jeune homme a été menacé d’emprisonnement par les fonctionnaires avant d’être relâché. Il avait déjà été détenu pendant vingt-quatre heures en septembre 2006, puis incarcéré dans les locaux de la Sécurité du 4 au 12 décembre dernier.

Prix cyberliberté Reporters sans frontières – Fondation de France 2006, le directeur de l’agence Cubanacán Press, Guillermo Fariñas Hernández, a été agressé, le 2 mars, à Santa Clara par des officiers de la Sécurité de l’État, emmenés par le lieutenant Yuniel Monteagudo Reina, et quatre membres de l’Association des combattants de la Révolution cubaine. Brièvement détenu dans un commissariat de la Police nationale révolutionnaire (PNR), le journaliste souffre d’hématomes au visage et de contusions à la tête.

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Cuba confronté à une grave crise économique

Cuba avait déjà connu une période similaire dans les années 90 pendant la “période spéciale” lorsque le PIB avait subitement chuté de plus de 30% suite à l’effondrement de l’Union soviétique.

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À La Havane, à Cuba, la crise économique est présente partout. Les habitants se pressent devant les commerces, ce qui provoque d’innombrables files d’attente. La mission quotidienne de chaque Cubain est de trouver de quoi se nourrir.

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Manifestations à Cuba : "Les gens manquent de tout, la situation économique et sociale est absolument horrible",

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Manifestations à Cuba : "Les gens manquent de tout, la situation économique et sociale est absolument horrible", estime une spécialiste

Des milliers de Cubains ont manifesté dans la rue dimanche pour protester contre le gouvernement et sa gestion de la crise économique.

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Cuba : l'île communiste accepte la propriété privée et l'économie de marché

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Cuba : l'île communiste accepte la propriété privée et l'économie de marché

Elle a été approuvée par plus de 86% des voix. Les Cubains ont adopté une nouvelle Constitution par référendum pour y inscrire l’ouverture du pays à l’économie de marché. Cuba est un des derniers pays communistes du monde, mais il reconnaît désormais le marché, la propriété privée et la nécessité des investissements étrangers dans sa Constitution, qui rappelle aussi le caractère irrévocable du socialisme.

L’Église défavorable

Un vote en apparence démocratique dans un pays qui ne l’est pas totalement. La nouvelle Constitution réaffirme le rôle unique du Parti communiste. Son premier secrétaire Raul Castro s’est rendu aux urnes, comme l’actuel chef de l’État Miguel Diaz Canel qui voit dans son vote une réaffirmation de la puissance cubaine face aux Américains et aux Européens. Le nouveau texte de la Constitution était contesté par certains Cubains sur les réseaux sociaux et par l’Église catholique.

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