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Chavez, Cuba et le terrorisme

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Hugo Chavez n’a pas beaucoup tardé pour présenter la facture de ses services rendus pour la libération des otages en Colombie.

«Je demande aux gouvernements du continent (latino-américain) et à l’Europe qu’ils retirent les Farc et l’ELN de la liste des groupes terroristes du monde, parce que cette liste n’a qu’une raison d’être, la pression des États-Unis», a déclaré M. Chavez devant le parlement.

Présentant son rapport pour 2007, Hugo Chavez a assuré que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc – marxistes) et l’Armée de libération nationale (ELN – guévariste) «ne sont pas des organisations terroristes, mais de véritables armées qui occupent un espace en Colombie».


«Il faut leur accorder une reconnaissance, ce sont des forces insurgées qui ont un projet politique (…) qui, ici, est respecté», a dit le président vénézuélien. Quel est ce projet politique ? Nul ne le sait vraiment, sinon un mélange de marxisme et de gangstérisme basé sur les enlèvements et les rançons.

M. Chavez a été à l’origine de l’opération menée en collaboration avec la Colombie et le Comité international de la Croix Rouge (CICR) dans la jungle colombienne, pour libérer jeudi deux otages colombiennes aux mains des Farc, Clara Rojas et Consuelo Gonzalez, après six ans et sept ans de captivité. Il faut dire qu’en matière de soutien terrorisme, Chavez a peut être quelques leçons à prendre de son allié Fidel Castro.

On sait maintenant que le régime de Fidel Castro a été un soutien et un allié de longue date de la guerilla marxiste en Colombie. Dans “Cuba Nostra” publié en 2005, Alain Ammar écrit :
“Le chef d’Etat cubain, qui désire ouvrir un nouveau front antiaméricain en Amérique latine avec l’argent du Venezuela, arme et soutien les FARC de concert avec son homologue “bolivarien” (Hugo Chavez), d’une manière directe avec des armes légères mais également grâce à un appui financier et des hôpitaux de campagne installés, selon des médecins cubains exilés ayant fui le Venezuela, à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, et consacrés spécialement aux blessés des FARC.”

Selon Jaime Suchlicki, Directeur de l’Institute for Cuban and Cuban-American Studies, les liens entre le terrorisme international et Cuba ne datent pas d’hier.

Dans les années 60, Castro et son frère Raul croyaient que les conditions politiques et économiques qui ont abouti à leur révolution existaient en Amérique latine et que des révolution anti-américaines éclateraient à travers tout le continent. Des agents et diplomates Cubains établirent des contacts avec les groupes révolutionnaires, terroristes et de guérilla dans la région et commencèrent à distribuer de la propagande, des armes et de l’aide. De nombreux latino-américains furent amenés à Cuba pour suivre un entrainement et retournèrent dans leur pays.

A une conférence de la Tricontinentale tenue à La Havane en 1966 à laquelle assistaient des dirigeants révolutionnaires du monde entier, Castro insista pour dire que le seul chemin pour gagner le pouvoir et se doter des moyens institutionnels pour promouvoir son anti-américanisme, sa ligne dure, était par le fusil et non par le vote. Il insista pour dire que “les conditions existaient pour une lutte armée révolutionnaire” et critiqua ceux qui s’y opposaient, y compris certains dirigeants communistes an Amérique latine, les appelant “traitres, hommes de droite, déviationnistes.”

Les tentatives de Castro dans les années 60 pour faire surgir des régimes révolutionnaires et anti-Américains ont échoué. Son soutien aux guérillas et groupes terroristes du Guatemala, Venezuela et Bolivie n’ont produit que violence et souffrance pour ces pays et leurs peuples qui rejetaient la violence comme moyen de prise de pouvoir. Cette violence a entrainé la mise en place de régimes militaires dans plusieurs pays d’Amérique latine.

Au courant des 20 années suivantes, la Direction Cubaine, soutenue par l’Union Soviétique, changea de tactique. En plus des agents du Département Amérique, l’organe de subversion du Parti Communiste Cubain, Castro fit appel à ses forces armées pour aider des groupes amis à prendre le pouvoir en Amérique latine et Afrique. Au Nicaragua, du personnel militaire, des armes et des agents Cubains ont soutenus et aidés les Sandinistes à prendre le pouvoir.

Au Salvador, une guerre civile sanglante qui fut fomentée en partie et soutenue par Cuba, se termina par un match-nul et une paix négociée. C’est en Afrique que Castro a eu ses victoires les plus significatives. Le Mouvement Populaire de Liberation de l’Angola (MPLA), appuyé par les Cubano-Soviétiques, fut installé au pouvoir en Angola et d’autres régimes soutenus par Cuba sont arrivés au pouvoir à travers le continent. Les militaires Cubains ont aussi entrainé et équipé la SWAPO et l’ANC, des forces qui combattaient le régime Sud Africain.

Castro a été impliqué avec les Afro-américains eux Etats-Unis et avec les Macheteros, un groupe terroriste de Puerto Rico. Cuba accorda une attention particulière à la lutte des noirs aux Etats-Unis, en fournissant de l’aide et un entrainement aux Black Panthers et à la Black Liberation Army ainsi que l’asile pour les dirigeants noirs. Castro a toujours défendu l’indépendance de Puerto Rico et soutenu les Macheteros qui ont commis des actes de terrorisme et des cambriolages de banque aux Etats-Unis. Plusieurs vivent encore à Cuba.

Les militaires et les services secrets Cubains ont aidé des groupes et des régimes du Moyen-Orient dans leur lutte contre Israël, et les troupes cubaines se sont battus aux côtés des états Arabes, particulièrement la Syrie, durant la guerre du Yom Kippour. Castro envoya des instructeurs et des conseillers militaires dans les bases Palestiniennes ; il a coopéré avec le Libye dans la création du mouvement terroriste World Mathaba ; il a établi un coopération militaire étroite et des échanges avec l’Irak, la Libye, le Sud Yémen, le Front Polisario, l’OLP et d’autres dans le Moyen-Orient.

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Cuba annonce un important plan de restrictions budgétaires

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Face aux effets conjugués de l’embargo historique imposé par les Etats-Unis, des suites économiques de la pandémie de Covid-19 et d’une croissance en berne, le gouvernement va réduire les dépenses publiques, reconnaissant des inégalités de revenus au sein de la société cubaine.

« L’île vit un scénario d’économie de guerre. » C’est ainsi que le premier ministre cubain, Manuel Marrero, a justifié, mercredi 20 décembre, lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, un des plans de restriction budgétaire les plus importants de ces dernières années, que certains secteurs de l’opposition ont qualifié de « néolibéral ».

Le premier ministre, après avoir attribué la situation actuelle du pays, comme de coutume, à l’embargo imposé par Washington depuis plus de soixante ans et aux crises internationales, a admis devant les parlementaires que le gouvernement « aurait pu faire beaucoup plus ». Les autorités ont reconnu ces derniers jours que le pronostic de croissance pour 2023 avait été revu à la baisse (entre − 1 % et − 2 % au lieu de l’augmentation prévue de 3 %).

Estimant qu’il n’est plus possible de « continuer à gaspiller », M. Marrero a annoncé une série de mesures destinées à réduire les dépenses publiques, parmi lesquelles une augmentation du tarif de certains services publics, comme l’électricité, le gaz, l’eau ou le transport de passagers – parfois de l’ordre de 25 % –, ainsi que du prix de l’essence. « Dans quel autre pays peut-on obtenir 9 litres d’essence avec un dollar ? Il faut en finir avec ce luxe », a-t-il asséné, alors que le salaire moyen sur l’île ne dépasse pas 4 000 pesos, soit l’équivalent de 15 dollars (13 euros environ).

Il a également laissé entendre que le nombre de fonctionnaires pourrait être « révisé » et a annoncé une dévaluation du peso et une modification des conditions d’attribution des produits de première nécessité à bas prix à travers le « carnet d’approvisionnement » (la « libreta »).

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L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis ciblée par deux tirs de cocktail Molotov

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La mission établie à Washington a été visée dimanche par une attaque. Aucun blessé n’est à déplorer.

L’ambassade de Cuba à Washington a été visée dimanche 24 septembre par deux cocktails Molotov, a annoncé le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez, qualifiant l’incident d’« attaque terroriste » dans un message posté sur X (anciennement Twitter).

La fusillade a laissé des impacts de balles dans les murs extérieurs et endommagé plusieurs vitres et moulures sur la façade du bâtiment, selon l’Agence France-Presse (AFP). On ne connaît pas encore l’identité de l’auteur ni ses motivations.

En réaction, le ministre cubain des affaires étrangères a convoqué la chargée d’affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, pour lui exprimer sa « protestation énergique » après l’« agression terroriste » contre son ambassade.

Ce n’est pas la première fois que l’ambassade de Cuba aux Etats-Unis est prise pour cible. En avril 2020, un homme âgé de 42 ans avait ouvert le feu contre le bâtiment à l’aide d’un fusil d’assaut, avant d’être arrêté. L’attaque n’avait fait aucun blessé.

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A Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat

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Ayant obtenu plus de 97 % des suffrages des membres de l’Assemblée nationale dans un pays ou l’opposition est illégale, le président a promis de lutter pour « résoudre les problèmes d’inefficacité » de Cuba.

Miguel Diaz-Canel, 62 ans, a sans surprise été réélu, mercredi 19 avril, à la tête de l’île communiste de Cuba pour un second et dernier mandat. La candidature unique de cet ingénieur en électronique de formation a recueilli 97,66 % des voix des 470 membres de l’Assemblée nationale, dans un pays où l’opposition est illégale. Au total, 459 députés ont voté en sa faveur sur les 462 présents dans l’hémicycle.

« Compte tenu des résultats annoncés, je déclare Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez président de la République », a déclaré Esteban Lazo, le président de l’Assemblée nationale en présence de Raul Castro, 92 ans. Vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, ce dernier a félicité le président réélu en lui serrant les deux mains.

Miguel Diaz-Canel, qui est aussi depuis 2021 le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), a pressé dans son discours d’investiture son cabinet de « résoudre les problèmes d’inefficacité » dans le pays, afin d’« augmenter l’offre de biens et de services et de contrôler l’inflation ». Il a également fustigé « le bureaucratisme, l’indifférence et la corruption inacceptable » qui freinent les progrès du pays pris dans de « profondes difficultés ».

Lors de la session parlementaire, à laquelle seule la presse d’Etat a eu accès, a également été réélu le vice-président, Salvador Valdes Mesa, 77 ans. Le Parlement a, en outre, réélu son président, Esteban Lazo, et sa vice-présidente, Ana Maria Mari Machado.

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